Page:Racine - Œuvres, tome 1, 1679.djvu/286

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SCENE II.

BURRHUS ſeul.

HÉ bien, Burrhus, Neron découvre ſon genie.
Cette ferocité que tu croyois flêchir
De tes foibles liens eſt preſte à s’affranchir.
En quels excez peut-eſtre elle va ſe répandre !
O dieux ! En ce mal-heur quel conſeil dois-je prẽdre ?
Seneque, dont les ſoins me devroient ſoulager,
Occupé loin de Rome, ignore ce danger.
Mais quoy ? Si d’Agrippine excitant la tendreſſe
Je pouvois… La voicy, mon bon-heur me l’adreſſe.



SCENE III.

AGRIPPINE, BURRHUS, ALBINE.

AGRIPPINE.

HÉ bien, je me trompois, Burrhus, dans mes ſoupçons ?
Et vous vous ſignalez par d’illuſtres leçons.