Page:Racine - Œuvres, tome 1, 1679.djvu/345

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CHICAN NEAU

De grace,
Beuvez à ma lànté, Monfieur.

PETIT JEAN.

Grand bien vous raflè.

Mais revenez demain.

CHICANN EAU.

Hé rendez donc l’argent. Le Monde eft devenu, fans mentir, bien m : fchant. J’ay vû que les procez ne donnoient point de peine Six elcus en gagnoient une demy-douzainé. Mais aujoutd’huv je croy que tout mon bien entier Ne me fuffiroit pas pour gagner Un Portier. Mais j’apperçoi venir Madame la Comtefle De Pimbefche. Elle vient pour affaire qui preflè.

SCENE VII.

CHICANNEAU, LA COMTESSE,

MCHICANNEAU.
Adame, on n’entre plus.

LA COMTESSE.

Hé bien, l’ay-jepas dit,. Sans mentir, mes valets me font perdre l’erpri ». Pour les foire lever, c’eft en vain que je gronde, Il faut que tous les jours j’éveille tout mon monde,

CHICANNEAU. 11 faut abfolument qu’il lè fafl’e celer.

LA COMTESSE. Pour moy, depuis deux jours jé ne luy puis parler.

CHICANNEAU. Ma Partie eft puiflante, & j’ay lieu de tout craindre.

LA COMTESSE. Apres ce qu’on m’a fait, il ne faut plus Ce plaindre.