Page:Racine - Œuvres, tome 1, 1679.djvu/391

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D AND IN.
N’avez-vous jamais veû donner la Queftion ?

I.S.AB ELLE.
-Non, & ne le verray, que je croy, 4e ma vie.

D AND I N.
’Venez, je vous en veux faite paflèr l’envie.

ISABELLE.
Hé Monfieur, peut-on voir fouffrir d « malheureux ?

DANDIN. iBon, cela fait toujours palier une heure, Qu deux.

CHICANNEAU. Monfieur, je viens icy pour vous dire…. L EAND RE.

Mon PereJ Je vous vais en.deux mors dire toute l’affaire^ C’eft pour un mariage, & vous fçaurez d’abord (Qu’il ne tientplus qu’à vous, & que.tout eft d’accord, La Fille le veut bien. Son Amant le refpirej, Ce que la Fille veut, le : Perele defire., C’eil à vous de juger.

JOANDIN, fe rapjtnt.

Mariez au plûtoft. JDés demain, fi l’on veut ; aujourd’huy, s’il le faut.

1EANDRE. Mademoifdle, allons, voilà voûte Beaupere, ^Saluez-le,

CHICANNEAU.

-Comment ?

DANDIN,

Quel eft donceemyftere ?
LEANDRE.
Ce que vous avez dit, lè fait de point en point.

DANDIN.
Puis que je l’ay jugé, je n’en reviendray point,

CHICANNEAU.
Mais on ne donne pas une Fille fans elle.

LEANDRE. Sans doute, & j’en çroiray la charmante Ifabelle."