Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome2.djvu/360

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Hi PHEDRE,

daignez , Seigneur, craignez que le Ciel rigoureux

Ne vous haiflc aflcz pour exaucer vos vœux.

Souvent dans fa colère il reçoit nos vidimes.

Ses préfens font fouvent la peine de nos crimes.

Thésée. Non, vous voulez en vain couvrir fon attentar. Votre amour vous aveugle en faveur de l'ingrat. Mais j'en crois dss témoins certains , irréprochables» J'ai vu , j'ai vu couler des larmes véritables»

A R I c I E.

Prenez garde, Seigneur. Vos invincibles mains Ont de monftres fans nombre affranchi les humains ; Mais tout n'cll pas détruit , &: vous en laillez vivre Un... Votre fils, Seigneur, me défend de pourfuivre. Inftruite du refped qu'il veut vous confervcr y Je l'afïîigcrois trop fi j'ofois achever. J'imite fa pudeur , & fuis votre préfence , Pour n'être pas forcée à rompre le filence.

��SCENE IV.

THÉSÉE feule,

\f UELLE eft donc fa penfée?Et que cache un difcours

Commencé tant de fois , interrompu toujours î

Veulent-ils m'éblouir par une feinte vaine ?

Sont-ils d'accord tous deux, pour me mettre à la gêne î

Mais moi-m-ême , malgré ma févère rigueur ,

Quelle plaintive voix crie au fond de mon cœur î

Une pitié fecrette & m'afflige ëc m'étonne.

Une féconde fois interrogeons (ff.none.

Je veux de tout le crime être mieux édairci.

Gardes. Qu'CSnone forte & vienne feule ici.. ^

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