Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome3.djvu/142

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XJ4 AT H A L I E,

��SCENE IL

ABIMER, JOAD, JOSABET, ZACHARIE ,.

SALOMITH, ISMAEL, DEUX LÉVITES,

LE CH(ffiUR.

J O A D.

Jl, N croîraî-je mes yeux , Clier Abner ? Quel chemin a pu jufqu'en ces lieux Vous conduire au travers d'un camp qui nous afllègc î On difoic que d'Achab la fille Tacrilège Avoir , pour all'urer Ces projets inhumains , Chargé d'indignes fers vos généreufes mains.

Abner. Oui, Seigneur , elle a craint raon zele & mon courage. Mais c'elt le moindre prix que me gaidoit fa rage. Dans l'horreur d'un cachot par fon ordre enfermé , J'attendois que le temple en cendres confumé , De lant de fiots de fang non encore aflbuvie , Elle vînt m'affranchit d'une importune vie , Et retrancher dzs jouis, qu'auroit dû mille fols Terminer la douleur de furvtvre à mes rois.

J o A D. Par quel miracle a-t-on obtenu votre grâce î

A B w E R. Dieu dans ce cœur cruel fait feul ce qui fe paflê. Elle m'a fait venir , & d'un air égaré : Tu vois de mes foldats tout ce temple entouré , Dit-elle. Un feu vengeur va le réduire en cendre. Et ton Dieu con:re moi ne h fauroit défendre. Ses prêtres toutefois , mais il faut fe hâter , A deux conditions peuvent fe racheter. Qu'avec Eliacin on mette en ma puiflance , Uû tréfor , dont ;e fais qu'ils ont la connoiflonce ,

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