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Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome3.djvu/24

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16 ESTHER,

Sion, jufques au ciel élevée autrefois ,

Julqu'aux enfers maintenant abaiflee î

Puiflai-je demeurer fans voix , Si dans mes chants ta douleur retracée , Jufqu'au dernier foupir n'occupe ma penfée.

Toux LE Chœur.. O rives du Jourdain ! O champs aimés des cieux l Sacrés monts , fertiles vallées , Par cent miracles fignalées , Du doux pays de nos ayeux Serons-nous toujours exilées ? Une Israélite feule. Quand verrai-je , ô Sion, relever tes remparts i Et de tes tours les magnifiques faîtes î Quand verrai-je de toutes parts , Tes peuples , en chantant , accourir à tes fêtes î

Tout le chœuk.. O rives du Jourdain ! O champs aimés des cieux î Sacrés monts , fertiles vallées , Par cent miracles fignalées , Du doux pays de nos ayeux Serons-nous toujours exilées î

��SCENE III.

ESTHER, MARDOCHÉE, ELISE, LE CHŒUR.

E s T H E R..

\/ UEL profane en ce lieu s'ofe avancer vers nous î Que vois-je , Mardochée, ô mon père, eft-ce vous î Un Ange du Seigneur , fous fon aîle facrée , A donc conduit vos pas, & caché votre entrée ? Mais d'où vient cet air fombre , & ce cilice affreux , Et cette cendre, enfin, qui couvre vos cheveux î Que nous annoncezrvous î

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