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Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome3.djvu/280

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x-jx ŒUVRES

elle accoucha deux mois après la mort de fon mari. La Zélande & quelques autres provinces vouloient qu'il fuccédât à toutes les dignités de fon père j mais la province de Hollande, où la fadion de Wit étoit la plus forte , empêcha que cette bonne volonté n'eue aucun effet. La charge de gouverneur & de capitaine général ne fut point remplie , & les états s'empa- rèrent , ôc de la nomination des magiftrats , & de tous les autres privilèges attachés à cette charge. On prétend que le vieil "Wit , avant que de mourir , ne ccflbit d'encourager fon fils à l'abaifTement de cette maifon , dont il regardoit l'élévation comme la ruine de la liberté, & qu'il lui répétoit fouvcnt ces paroles : Souviens toi , mon fils j de la prifon de Lou- wfiein.

Au fîége de Cambrai, Vauban n'étoît pas d'avis qu'on attaquât la demi-lune de la citadelle. Du Metz , brave hommme, mais chaud &c emporté , per- fuada au roi de ne pas différer davantage. Ce fut dans cette conteftation que Vauban dit au roi : Vous pcrdreipeut-êîre à cette attaque tel homme qui vaut mieux que la place. Du Metz l'emporta , la demi-lune fut attaquée & prifc : mais les ennemis y étant revenus avec un feu épouvantable , ils la reprirent , & le roi y perdit plus de 400 hommes , & 40 Officiers. Vau- ban , deux jours après , l'attaqua dans les formes , & s'en rendit maître , fans y perdre que trois hommes. Le roi lui promit qu'une aurre fois il le laifleroit faire.

C'étoit M. d'Erpenau , que M. le prince & M. de Turenne firent gouverneur de Philifbourg ,*& qui, dans le temps même qu'ils lui déclaroient qu'ils l'a- voient choifi pour cela , & qu'ils lui recomman- doient de bien faire fon devoir , les interrompit , pour aller chaffer une chèvre qui mangeoit un chou fur un baftion.

Depuis l'année 1689 , jufqu'au 10 Oftobre i^95 » on a fait pour quatre cens fojxante & dix millions d'affaires extraordinaires.

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