^iz (EU y R E s
trêve , d'afTurer le logemenc , & dans la redoute & dans tous les retranchemens qu'on vcnoit d'emporter.
Entre ces retranchemens &: la première enveloppe du château , nommée par les Efpagnols Terra -nova , on trouvoit fur le coté de la montagne qui defceud vers la Sambre , un ouvrage irrégulicr que le prince d'Orange avoir fait conftruire l'année précédente , & qu'on appelloit, à caufe de cela , le Fort-neuf, ou le Fort-Guillaume. Il croit fitué de telle façon , que bien qu'il parut moins élevé que les hauteurs qu'on avoir gagnées, il n'en étoit pourtant point commandé ; & il fembloit fc dérober , Se au canon & à la vue des afliégcans , à mefurc qu'ils s'en approchoient. Ce fut de toutes les fortifications de la place , celle dont la prife coûta le plus de temps Se de peine , à caufe de la grande quantité de travaux qu'il fallut faire pour l'em- bralTer.
La nuit qui fuivit l'attaque dont nous venons de parler , le travail fut avancé pliis de cinq cens pas vers la gorge de ce fort. Le quatorzième on s'étendit fur la droite , & Ton y dreflà deux batteries , tant contre le Fort-neuf que contre le vieux-châreau. Ce même jour les alïicgés abandonnèrent une maifon retran- chée , qui leur reftoit encore fur la montagne ; Sc ainfî on n'eut plus rien devant foi que Iss ouvrages que je viens de dire.
Le quinzième , les nouvelles batteries démonterenc prefque entièrement le canon des aflîégés , mais elles ne firent que très-peu d'efFet contre le Fort-neuf.
La nuit fuivante on ouvrit , au-deflus de l'Abbaye de Saizenne , une nouvelle tranchée pour embralTer ce fort par la gauche j Se le travail fut pouffé environ quatre cens pas.
Pendant qu'on prefToit avec cette vigueur le châ- teau de Namur , le prince d'Orange étoit , comme j'ai dit , arrive fur la Méhaigne. Il donna d'abord toutes les marques d'un homme qui vouloir pafler cette tivicre , & attaquer l'arrace du maréchal de Luxem- bourg
�� �
