Page:Radiguet - Le Bal du comte d’Orgel, Grasset, 1924.djvu/220

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Ce fut dans sa chambre que Mahaut reçut Mme de Séryeuse. Elle avait fait dire qu’elle n’était là pour personne, sauf pour elle. Les deux femmes parlèrent d’abord de choses indifférentes.

Mme d’Orgel ne savait comment aborder un tel sujet. Devant ce silence Mme de Séryeuse se dit : « Il faut que ce soit plus grave encore que j’imagine. » Et, persuadée de ses torts, elle commença, timide, comme si c’était elle qui eût été en faute :

— Je n’ose vous apporter mes excuses au sujet de mon fils…

— Oh ! madame ! Quelle bonté ! s’écria Mahaut. Et, mue par son cœur, elle prit les mains de la mère.

Sur ce terrain glissant, comme des

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