Page:Radiguet - Le Bal du comte d’Orgel, Grasset, 1924.djvu/24

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teur sans âge d’un livre sans date, voilà le romancier du Bal.

Ce Bal, il en recevait les épreuves, dans la chambre d’hôtel où la fièvre le dévora. Il se proposait de n’y apporter aucune retouche.

La mort nous supprime des souvenirs de sa formation ; trois contes ; un vaste appendice au Diable : Île de France, Île d’Amour ; et Charles d’Orléans, tableau d’Histoire, imaginaire au même titre que la fausse autobiographie de son premier roman[1].

Le seul honneur que je réclame est d’avoir donné pendant sa vie à Raymond Radiguet, la place illustre que lui vaudra sa mort.

Jean Cocteau.


P. S. — Malgré la répugnance de Raymond Radiguet pour toute chose d’ordre monstrueux et pour les enfants prodiges — à quinze ans il s’en prêtait dix-neuf — il convient de rappeler que ses poèmes furent écrits entre quatorze et dix-sept ans, Le Diable au corps, entre seize et dix--

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