Page:Radiguet - Le Bal du comte d’Orgel, Grasset, 1924.djvu/80

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— Comme tu es rentré tard, dit Mme Forbach à François quand celui-ci, à neuf heures, entra dans la salle à manger où ils prenaient leur petit déjeuner en commun. Je t’ai entendu, ajouta-t-elle. Il devait être au moins une heure du matin.

Mme Forbach possédait l’innocente coquetterie des vieilles gens qui prétendent avoir le sommeil léger. Elle et son fils Adolphe habitaient depuis trente ans le rez-de-chaussée de cette vieille maison de l’île Saint-Louis. Mme Forbach avait soixante-quinze ans. Elle était aveugle. Son fils Adolphe avait toujours eu l’apparence d’un vieillard. Il était hydrocéphale.

François de Séryeuse apportait sa jeunesse dans cette maison, dont il

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