Page:Radiguet - Souvenirs, promenades et rêveries, 1856.djvu/68

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Hélas je reprendrais bien vite
Le sentier à peine effacé,
Si ta blanche main qui m’invite
Cueillait les fleurs de l’an passé ;

Si de ton succès éphémère
Tu reniais l’éclat maudit,
Si de ma chambre solitaire
Tu remplaçais le buis bénit,

Celui qui tristement s’étale,
Flétri, poudreux et dévasté
Bon pour asperger d’eau lustrale
Des griefs morts de vétusté !


(Revue de Paris, 15 mai 1856.)