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Page:Raimond - Mémoire sur les causes des troubles et des désastres de la colonie de Saint-Domingue, 1793.djvu/8

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trouver enfin le remède propre, l’applique et le malade guérit.

Le législateur qui est le médecin dans le deuxième cas, doit suivre la même marche pour arriver aux mêmes résultats.

D’après ce principe, il est donc nécessaire de retracer, au législateur, avec exactitude, tous les faits et fixer d’une manière précise l’époque des différentes crises politiques qui ont agité la colonie, afin qu’il puisse y appliquer le remède.

Nous allons donc essayer de peindre, sans passion, sans fiel, sans haine et, sur-tout, sans partialité tous les faits.

Nous tirerons le rideau sur les scènes d’horreur produites par l’esprit de parti ; nous n’excuserons pas les hommes de couleur, qui auront pu, ainsi que des blancs, se rendre coupables d’atrocités qui révoltent la nature. Nous savons, par une triste expérience, que parmi même les êtres de la meilleure espèce, il s’en trouve de méchans : l’orgueilleux Lucifer nous en fournit un, exemple. Nous voulons tout oublier, s’il le faut, pour arriver au point, où l’intérêt et le bonheur de tous doivent nous conduire ; sur tout nous mettrons dans le récit que nous allons faire, toute la véracité dont nous avons toujours fait profession.

Nous passerons rapidement sur les premiers