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lui fallait toujours pour maintenir l’aiguille de la boussole dans une position horizontale, après qu’elle avait reçu la vertu magnétique, ajouter un petit contre-poids à la partie qui se dirigeait vers le sud, ou diminuer la masse de l’autre partie. Cette observation lui inspira l’idée de suspendre une aiguille aimantée par son centre de gravité même, sans rien ajouter et sans rien ôter à sa masse.

L’aiguille abandonnée de cette manière à l’action libre du magnétisme terrestre prit, en se plaçant dans le méridien magnétique, une position fortement inclinée à l’horizon. Cette inclinaison est à Paris de 70 degrés environ.

L’inclinaison est d’autant plus grande, que l’on s’approche davantage des pôles magnétiques du globe. À ces pôles mêmes, si l’on pouvait y parvenir, on verrait l’aiguille prendre une position verticale ; vers l’équateur, l’inclinaison est nulle.

Dans l’hémisphère boréal, c’est le pôle austral de l’aiguille qui s’incline vers la terre ; le contraire a lieu dans l’hémisphère austral. Ces phénomènes sont faciles à prévoir quand on sait quel genre d’action les pôles magnétiques du globe exercent sur les pôles d’une aiguille.

Outre les variations séculaires, la déclinaison et l’inclinaison de l’aiguille aimantée sont soumises, dans chaque lieu, à des variations périodiques, annuelles et diurnes, dont les causes ne sont pas mieux connues que celles des variations séculaires.