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Les sautes de vent subites et effroyables que l’on considérait autrefois comme l’essence des ouragans, typhons, tornados, etc., ne peuvent donc se présenter et ne s’offrent en effet que pour ceux qui se trouvent directement, ou à très peu près, sur le parcours du centre d’un cyclone.

Le cyclone contient en lui-même le germe de sa destruction prochaine : à mesure qu’il avance, il touche à des régions plus froides que celles du point de départ ; les vapeurs qu’il contient se condensent en pluies torrentielles ; l’électricité, cause principale du cyclone, se dégage à grands courants ; l’équilibre qui existait est rompu, et la force centrifuge, n’étant plus contre-balancée, permet au météore de s’étendre en d’immenses proportions.

Il perd alors en violence ce qu’il gagne en étendue : au point de départ, quelques milles le mesurent ; mais il en embrasse des centaines au moment où, l’équilibre des forces étant rompu, le météore s’affaisse sur lui-même, effet qui se produit généralement par une latitude de 30 à 35 degrés dans les régions du Sud, pendant l’hivernage.

Plus les dégagements électriques sont rapides, plus vite le météore disparaît ; aussi arrive-t-il quelquefois qu’un cyclone termine sa course sans atteindre ces latitudes élevées, et sans accomplir la seconde branche de sa parabole, qui alors reste incomplète.

Avant même que le cyclone touche à sa fin, ses bords extérieurs sont souvent accompagnés de pluies torrentielles et de décharges électriques puissantes, car la résistance que l’atmosphère oppose à sa translation, fait que les molécules libres s’écoulent à l’arrière et sur les côtés, et en se condensant donnent lieu à ces phénomènes.