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châtre, laiteuse, qui produit les halos solaires et lunaires si fréquemment observés alors ; ou bien encore, ils se transforment en cirro-cumulus, qui donnent au ciel cette apparence que l’on a désignée sous le nom de ciel pommelé.

Puis les cumulus se présentent, ne laissant apercevoir qu’à de rares intervalles les cirrus supérieurs ; et enfin, vingt-quatre ou trente-six heures avant les premières rafales, une couche épaisse de cumulo-nimbus se concentre à l’horizon, qui se charge de plus en plus et prend un aspect menaçant.

Bientôt quelques nimbus bas et fuyant avec rapidité ne laissent plus aucun doute sur la proximité de la tempête, dont quelques heures à peine nous séparent ; alors il faut se hâter et prendre, si ce n’est déjà fait, toutes les précautions que conseille la prudence la plus minutieuse.

XII.

La mer grossit, et de longues houles font pressentir la direction d’où viendront les premières rafales, quarante-huit heures et souvent soixante-douze heures avant que l’ouragan se déclare. À mesure que le cyclone s’approche, la mer devient de plus en plus grosse, et annonce le terrible danger qui s’avance.

À l’île de la Réunion, un très fort courant agit sur les navires mouillés sur les rades, et indique déjà à peu près de quel côté menace le cyclone dont on a reconnu l’exis-