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rutilante au bas des nubécules sombres aurorifères, semblable à celle qui colore le bas des nuées orageuses ;

2° Les aurores coïncident toujours avec l’existence de deux vents superposés à directions rectangulaires ; la surface de séparation des deux vents est la base des phénomènes lumineux. Les nombreux et intéressants détails que rapporte l’habile observateur viennent confirmer les vues théoriques qu’il a présentées dans plusieurs communications[1].

On voit que l’on est loin d’être complètement d’accord sur la théorie de ces magnifiques et grandioses phénomènes, bien que l’électricité et le magnétisme y jouent le rôle principal.

VIII.

Il paraît que les aurores boréales produisent quelquefois un certain bruit caractéristique.

« Je n’ai jamais pu parvenir, dit de Saussure, à entendre aucun bruit particulier, même pendant les aurores boréales les plus grandes et les plus vives, à Skye, où régnait le plus grand calme et le plus profond silence.

« Cependant, j’ai recueilli dans les îles Shetland de nombreux témoignages à cet égard, d’autant plus remarquables qu’ils étaient entièrement spontanés et nullement influencés par aucune question préalable de ma part.

« Des personnes de diverses conditions et états, et habitant des districts très éloignés dans ces îles, ont été unanimes à dire que lorsque l’aurore boréale est forte,

  1. Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1872, 1er semestre.