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bien des fois, depuis, sur mon idée, dans le Cosmos, dans la Revue photographique et dans les Mondes[1]. »

IV.

Dans l’importante communication à l’Académie des sciences dont nous venons de parler, M. Le Verrier fait observer que M. Newton, de New-Haven, parlant des flux d’étoiles filantes observés depuis l’an 902, et dont les chroniqueurs nous ont gardé le souvenir, a fixé à trente-trois ans et un quart la durée d’une période du phénomène de novembre.

La discontinuité du phénomène montre qu’il n’est pas dû à la présence d’un anneau d’astéroïdes que la terre rencontrerait, mais bien à l’existence d’un essaim se mouvant dans des orbites très voisines les unes des autres, et qui à notre époque viennent couper l’écliptique vers le 13 novembre.

L’essaim que nous considérons pourrait n’être pas de la même date que notre système et être pourtant fort ancien ; mais il y a lieu de supposer qu’il est beaucoup plus nouveau.

On ne peut qu’être frappé de cette circonstance, que l’essaim de novembre s’étend jusqu’à l’orbite d’Uranus et fort peu au delà ; d’autant plus que ces orbites se coupent à fort peu près en un point situé après le passage de l’es-

  1. Les Mondes scientifiques, 5 décembre 1872.