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Ramond ELEGIES

IV. LA SOLITUDE.




IL fut un tems, Muʃe légère,

Il fut un tems, peut-être, heureux,
Où tà voix aʃpirait à plaire,
Alors un cœur tendre & ʃincère…
Applaudiʃʃait à tes chants, amoureux.
Maintenant, je n’ai plus, d’amante,
Quitte des charmes ʃuperflus,
O Muʃe naïve & touchante !
Imite l’abandon d'une ame languiʃʃante :
Iʃore, hélas ! ne t'entend plus.
Ainsi, dans nos jardin, fiere du rang ʃuprême,
La roʃe, ʃous nos yeux, s’ouvre avec vanité.
Elle double les rangs d’un pompeux diadême,
Pour vivre un jour au ʃein de la beauté.
Dans le fonds des deʃerts, elle perd ʃa parure.

D iv