Aller au contenu

Page:Ramond - Élégies.djvu/9

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

PREMIÈRE PARTIE


Tu m’élevas à l’ombre de tes roses ; En folâtrant tes lèvres demi closes M’apprenaient l’art des baisers enchanteur, ;,

Novice encore, à l’abri de tes ailes, J’ose voler au sein de la beauté ; Tresse pour moi des couronnes nouvelles ; Amour, souris à mon cœur enchanté !

Zélis, tu fais fi de l’enfance Non cœur pour tes appas Abjure l’indolence !

Je brûle, & ne veux dans tes bras En conserver que l’innocence.

O Zélis! de nouveaux désirs Dans nos âmes viennent d’éclore ; Oublions les jeux de l’aurore : Un beau jour nous promet encore Des jeux, & de plus doux plaisirs.

Eh! qu’est-ce, près de notre ivresse, Que le calme des premiers ans ? Un seul baiser, ô ma déesse, Un seul de tes baisers ardens