Page:Ramuz - Aline, 1905.djvu/103

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présent, c’est une valse. Quand même, si on avait pu y aller !

— Mais on ne pouvait pas.

— Naturellement.

Et il reprit :

— C’est que c’est bien joli au moins, c’est une bien bonne musique, des gens qui jouent toujours ensemble et qui les savent toutes par cœur. On commence tard, on n’a pas trop chaud. L’aubergiste a du fameux vin. Enfin, voilà !

Ils se turent. À la fin d’un air, la musique cessait ; elle reprenait presque aussitôt ; et pendant les silences, on entendait des éclats de voix et de gros rires.

— Ils ne s’ennuient pas, dit Julien.

— On est encore mieux ici.

— Seulement il ne faudrait pas qu’on nous voie.