Page:Ramuz - Aline, 1905.djvu/115

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— Que veux-tu, c’est pas ma faute s’il a plu.

Comme ils marchaient, Aline eut une idée.

— Sais-tu ? Allons dans ta chambre.

— C’est pour rire.

— Non, dit-elle.

— Et l’escalier qui est en bois, toute la maison entendrait,

— Eh bien, dans la mienne.

— Ah ! tu sais, dit-il, on pourrait croire que tu as perdu la tête.

On entendait respirer les arbres, il semblait que la nuit bougeait ; et elle était tiède. Une petite vapeur traînait sur les bois.

— Tout de même, dit Aline, on serait bien mieux chez nous.

Elle était inquiète, ne sachant pourquoi, parce que c’est l’air qu’on respire et ce qui