Page:Ramuz - Aline, 1905.djvu/127

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s’abattit. Et l’homme, montant dessus, dit avec l’accent italien :

— Voilà comme oun charge le chameau au désert. On y met des tonneaux, des sacs, tout ce qu’on veut, mille kilos. Ils ne boivent pas pendant quinze jours.

— Ah ! disait-on, si on était tous comme ça, le pintier n’irait pas bien loin.

Ensuite le singe tira du pistolet. Sa queue sortait sous les basques de sa tunique. Et comme, au milieu de ses tours, ayant lâché son sabre, il se grattait le crâne, l’homme le corrigea d’un coup de lanière.

Henriette ne parlait pas ; elle gardait toutes ses forces pour comprendre, étant des vieilles gens qui ont un mur autour de leurs idées. Et les autres femmes étaient comme elle. Elles disaient :