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I


Novembre était venu.

— Oui, dit un jour Henriette, il te faudrait au moins avoir de quoi mettre ton enfant au sec quand il sera là.

Aline prit son fil et sa toile et se mit à coudre. Sa mère avait fait le compte :

— Deux ou trois langes, quatre chemises et puis des mouchoirs ; tu as de la besogne tant que tu voudras et juste le temps.

La toile était grossière, les petits des pauvres n’ont pas des draps fins. Aline cousait ; les doigts s’envolent, l’aiguille brille ; mais c’est un ouvrage qu’elle n’ai-