Page:Ramuz - Aline, 1905.djvu/202

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— On dit qu’avant de se pendre, elle a étouffé son petit.

— Est-ce qu’on sait jamais ?

— Enfin, il est mort.

— Puisqu’il était bien malade.

— Et puis après ?

— Le sang lui sortait par le nez.

— Et elle ?

— Ah ! elle, elle avait la langue qui lui pendait.

— Moi, je pensais bien que ça allait mal finir.

— Cette Aline, disait une autre, elle avait l’air tellement douce qu’on aurait cru qu’elle dormait ! Est-ce qu’on aurait pu croire ? C’est ce Julien après tout.

Et une autre :

— Le médecin a dit : « La mort est venue ra-ta-plan pour la mère, mais pour le petit !…