Page:Ramuz - Joie dans le ciel.djvu/121

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d’eux comme le fruit tombe de l’arbre, et puis l’arbre n’a plus de fruits.

— Qu’est-ce que tu as ? disait Augustin.

— Je n’ai rien.

Ils faisaient le chemin fait déjà tant de fois par eux ; « rien du tout », disait Augustine.

De nouveau, l’écureuil est dans son arbre ; il montait, il redescendait :

— Es-tu bien ?

— Je suis bien.

L’écureuil à présent s’était engagé sur une branche allant à plat dans la direction de l’arbre voisin ; la branche se balança un instant sous le poids de l’écureuil, elle se balance à vide.

— Tu es toujours contente ?

— Je suis toujours contente.

Il ne savait plus. Il n’y avait plus moyen de savoir. Il n’y avait plus de