Page:Ramuz - Joie dans le ciel.djvu/129

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Je regarde mon petit ; je lui dis : « Tu es tant joli, souris-moi encore une fois. »

Il ne pleure plus, mon petit.

Je lui ai mis son beau bonnet tricoté et une chemise ; par-dessus sa chemise, il a une robe de coton et un tablier, c’est tout ; on n’a plus besoin de les habiller chaudement comme dans le temps. Des fois, je le mets tout nu ; je l’assieds tout nu sur le mur, parce qu’il aime. Il bouge ses petites mains et ses petits pieds tant qu’il veut.

Elle le levait dans le jour, elle disait :

« Regardez-le. Il est rouge autour de la bouche comme s’il avait mangé des framboises, mais c’est une couleur qui ne part pas à l’eau. »

Elle prenait son mouchoir, elle frottait : « Vous voyez ? » Et elle, comme les