Page:Ramuz - Joie dans le ciel.djvu/147

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plus cachée. Et, de nouveau, elle le fut, pour assez longtemps, cette fois ; mais, quand elle redevint visible, on put connaître que Phémie avait mis sa plus belle robe, avec un tablier de soie, s’étant habillée en dimanche (quand même il n’y a plus de dimanches) — seulement, autrefois, c’était l’habitude de se faire belle quand on allait loin de chez soi.

Et Phémie avait fait comme dans ces temps d’autrefois ; alors est-ce qu’ils reviendraient ? Pourtant il n’a été question de rien entre les deux femmes, elles ne parlèrent même pas ; — simplement, quand Phémie fut arrivée, une main que Thérèse tend, montrant la direction à prendre et que c’était celle de la gorge, et où il fallait tourner, et une espèce de sentier qui y menait.

Phémie tout aussitôt s’était remise en route ; quelque chose la poussait. Étaient venus ces gros quartiers de roc