Page:Ramuz - Joie dans le ciel.djvu/177

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Ça coulait dehors par tous les trous, toutes les crevasses, toutes les fissures, les moindres fentes. Comme quand une conduite d’eau saute, comme quand un tuyau d’arrosage crève, comme quand il y a une trop forte pression. Une voix se fit entendre encore, celle de Bonvin : « C’est ma faute ! » parce que tout le temps il va dire : « C’est ma faute ! » et Bonvin de nouveau : « C’est moi ! c’est moi ! » mais on aurait compris sans lui. Ceux d’en bas, de dessous ! Ceux d’en dessous de nous, les punis ! Ceux auxquels on ne pensait plus ! Ceux qui sont dans les tourments à toujours, quand nous, on était dans le bonheur à toujours, mais ils viennent. En effet, ils venaient de partout. Ils se tiraient dehors par grappes les uns les autres, ils tombaient à deux et à trois ; ils roulaient à deux ou à trois sur la