Page:Ramuz - Joie dans le ciel.djvu/179

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de leur côté, et obligés de regarder.) Et ces autres, alors, les apercevant tout à coup : alors ils voulaient venir. Ils ricanaient, ils leur faisaient le poing. Une voix par-dessus les autres, appela : « Eh ! » puis elle dit : « On vient ! » Tout riait alors dans le nombre. Cependant on pleure. Il y avait un mélange de tout, parce que les passions sont pêle-mêle comme les corps. Une là-bas a dû voir Adèle ; alors on la voit elle aussi et elle balance devant elle rien ; elle est belle, elle a ses beaux seins nus qui sortent. Quelque chose qui n’est rien qu’elle serre contre eux, un enfant qu’elle n’a plus, un enfant qu’elle croit qu’elle a ; et à Adèle : « Tu as le tien, toi ! mais attends ! attends seulement !… » Celles et ceux qui sont tourmentés dans leur cœur, mêlés à ceux et celles qui sont tourmentés dans leur chair. Celle-ci, par exemple, qui cherche,