Page:Ramuz - Joie dans le ciel.djvu/67

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avait sur ces rochers des taches de rouille. Et rien n’a plus compté pour moi que ces taches. Il faut vous dire que les métaux s’appellent l’un l’autre ; ils vont par nids, par régions ; et, par le moyen de ce fer, l’or à nouveau me criait contre. Je vous parle de ces temps de la terre, où le cœur nous allait par bonds ; ah ! misère, misère et folie ! La paroi avait bien six ou sept cents pieds de hauteur, lisse par place comme la main, à d’autres toute couturée, avec des ressauts, des couloirs, des corniches, des cheminées, — ça ne fait rien. Jean me suivait sans rien dire. On se comprenait sans rien se dire. Il était déjà convenu entre nous, sans qu’on se fût rien dit, qu’on irait jusqu’au bout et par tous les moyens. Il a fallu se pendre par les mains et la pointe de la semelle, se pousser vers en haut du dos et des genoux comme le