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LA GRANDE PEUR

porte ne tenait plus dans ses gonds, que le haut des murs avait laissé tomber beaucoup de ses pierres : seulement on s’y attendait. Après avoir bien tout examiné, Crittin s’était assis et écrivait des chiffres sur son carnet de poche. Ils avaient fait aller en arrière le bouchon de bois d’une des bottilles qui s’est mis à pendre au bout de sa ficelle ; ils se passaient la bottille, ils mangèrent, ils firent le tour du pâturage ; ils revinrent, ils burent de nouveau, ils mangèrent ; puis Crittin, à une question de Prâlong, parce que la discussion continuait pendant ce temps :

— Eh ! bien, oui, à ces conditions, ça m’irait…