la force du gras du bras, et celle qu’on a dans les épaules ? »
« À quoi sert qu’on ait les jambes comme on les a ? ah ! misère de nous ! les rien du tout qu’on est, mais on ne le sait pas, et on croit qu’on est quelque chose ; alors, le dur, c’est de quitter cette idée de soi qu’on avait. »
« Le dur est de se dire : tu n’es rien. Parce qu’à présent, j’ai beau dire : « Je ne veux pas, » comme avant je disais : « Je veux. »
« Et avant on m’obéissait, les arbres m’obéissaient, la terre m’obéissait, les domestiques m’obéissaient… »
Il a honte de lui. Et cette honte qu’il a de lui a fait qu’il se tient à l’écart et il a été se cacher dans le réduit où on serre l’avoine. S’est assis sur un sac : que faire ? et à quoi bon bouger ? « Les domestiques, les bêtes, la terre, je prenais la branche, elle venait ;