Page:Ramuz - Les Signes parmi nous.djvu/222

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Ils étaient assis sur le foin, les deux, et il venait ce courant d’air ; c’est que le toit n’est que posé et on laisse exprès un espace vide entre le toit et le mur, quand il s’agit de ces fenils, pour que le foin sèche plus vite. Et il disait encore : « C’est une bonne idée que j’ai eue de te donner rendez-vous ici, surtout aujourd’hui, parce qu’il n’y a pas de risque qu’on vienne. »

— Et s’il nous pleut dessus ? dit-elle.

— On changera de place.

— Et si la foudre tombe ?

— Je t’emporterai ; ça me connaît. Jusqu’à des sacs de cent kilogs…

Alors il se rapprocha d’elle, et il disait :

— Montre-moi si tu es lourde.

Et ceux qui rentraient sont rentrés ; « montre-moi ; » « oh ! pas tant ! » « montre-moi toujours. »

Et puis il dit : « On va essayer. »