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Page:Raoul - Trois satiriques latins, vol 1 Juvénal, 1842.djvu/119

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Pour supporter deux fois un pareil traitement ?
Au fond de votre cœur je lis ce qui se passe.
Au moins, vous dites, il nous fera la grâce
De nous faire passer ce reste de filet,
Ce jambon entamé, ces débris de poulet,
Et tous, l’œil aux aguets, d’un air d’impatience,
Votre pain à la main, vous restez en silence.
Oh ! qu’il a bien raison de vous traiter ainsi !
Qui peut tout endurer, doit tout permettre aussi.
Va donc, et de Virron devenu la risée,
Offre aux coups son dos et ta tête rasée,
Et montre toi, d’un cœur dans l’opprobre affermi,
Digne d’un tel festin, digne d’un tel ami.