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Page:Rauch - Plan nourricier ou Recherches sur les moyens à mettre en usage pour assurer à jamais le pain au peuple français, 1792.djvu/62

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terme est fixé à huit ans, et qui présente le plus consolant avenir, comme un beau rêve, ou comme un lointain dont la lumière faible ne mérite pas de fixer ni même d’arrêter un instant leur attention ; mais l’ami de l’homme, celui qui est sensible au bonheur de son semblable ; mais un Roi, un Législateur, qui ne voient que Dieu, la nature, l’humanité et le genre-humain, qui travaillent pour l’avenir comme pour le présent, qui se plaisent à écouter la voix de la postérité, ces êtres respectables y verront des images consolantes, capables d’épanouir leurs cœurs sensibles...

Supposant à présent qu’une loi nationale obligeât tous les départemens de l’empire à adopter le Plan nourricier que je propose en faveur de tous les français, il résulterait d’abord par la mouture économique, raffinement des grains et farines, un revenu annuel de cent vingt millions, et après l’époque de huit ans, un fond de richesse nationale d’à peu près sept cents millions, constitué dans tous les greniers d’abondance, indépendant du trésor de l’État, dont la masse conservée à jamais intacte, offrirait éternellement une source intarissable