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Page:Rauch - Plan nourricier ou Recherches sur les moyens à mettre en usage pour assurer à jamais le pain au peuple français, 1792.djvu/64

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et une activité disproportionnée à leurs faibles organes, ne peuvent même préserver du plus cruel sort ; enfin tous les malheureux humains qui gémissent dans des peines, qui n'ont été que l'effet des circonstances malheureuses, et qui ont droit à notre plus tendre intérêt ; il me semble, dis-je, les voir tous pénétrés d'une joie pure, les mains levées vers la voûte céleste, chérir une fois leur triste existence, bénir la patrie, les hommes, et exhaler de leurs âmes brûlantes de reconnaissance, les louanges de la paternelle bonté du suprême ordonnateur du monde !... ô hommes sensibles et généreux, gravez dans vos cœurs ces douces images, je ne dis pas de la félicité ni du bonheur, mais de l’aisance et du contentement de vos semblables ; mais sur-tout efforcez-vous à en réaliser le tableau... Le Plan nourricier que je propose n’est pas chimérique, malgré ses immenses avantages : son exécution sera même facile aujourd’hui. Je l’assure, et je l’assure parce que j’en suis sûr ; il ne faut que de la volonté, des âmes sensibles et vertueuses : elles ne sont pas rares ; la nature