Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v3.djvu/507

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ſéjour des plus grands propriétaires, le centre de toutes les affaires importantes ; elle la verra prendre un plus grand eſſor encore, communiquer aux provinces de ſa dépendance l’impulſion qu’elle aura reçue, donner de l’activité à l’induſtrie, à la circulation intérieures, & par une ſuite néceſſaire étendre ou multiplier les liaiſons étrangères.

XXI. Liaiſons du Mexique avec les Philippines.

La plus connue de celles que le Mexique entretient par la mer du Sud a été formée avec les iſles Philippines.

Lorſque la cour de Madrid, dont les ſuccès étendoient de plus en plus l’ambition, eut conçu le plan d’un grand établiſſement en Aſie, elle s’occupa sérieuſement des moyens de le faire réuſſir. Ce projet devoit rencontrer de grandes difficultés. Les richeſſes de l’Amérique attiroient ſi puiſſamment les Eſpagnols qui conſentoient à s’expatrier, qu’il ne paroiſſoit pas poſſible d’engager même les plus miſérables à s’aller fixer aux Philippines ; à moins qu’on ne conſentît à leur faire partager ces tréſors. On ſe détermina à ce ſacrifice. La colonie naiſſante fut autorisée à envoyer tous les ans dans le Nouveau-Monde des marchandiſes de l’Inde