Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v3.djvu/551

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glois ſeront vraiſemblablement chaſſés des établiſſemens qu’ils ont commencés entre le lac de Nicaragua & le cap Honduras.

XXV. Deſcription de Honduras, d’Yucatan & de Campêche. Qu’eſt-ce qui y diviſe l’Eſpagne & l’Angleterre ?

Cette contrée occupe cent quatre-vingts lieues de côtes, & s’enfonce dans l’intérieur des terres juſqu’à des montagnes fort hautes, plus ou moins éloignées de l’océan.

Le climat de cette région eſt ſain & aſſez tempéré. Le ſol en eſt communément uni, très-bien arrosé, & paroît propre à toutes les productions cultivées entre les tropiques. On n’y eſt pas expoſé à ces fréquentes ſéchereſſes, à ces terribles ouragans qui détruiſent ſi ſouvent, dans les iſles du Nouveau-Monde les eſpérances les mieux fondées.

Le pays eſt principalement habité par les Moſquites. Ces Indiens furent autrefois nombreux : mais la petite-vérole a conſidérablement diminué leur population. On ne penſe pas qu’actuellement leurs diverſes tribus puſſent mettre plus de neuf ou dix mille hommes ſous les armes.

Une nation, encore moins multipliée, eſt fixée aux environs du cap Gracias-à-Dios. Ce ſont les Samboes deſcendus, dit-on, d’un navire de Guinée qui fit autrefois