Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v3.djvu/83

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torzième, elle donna vingt-quatre mille marcs, & ſeulement vingt-un mille deux cens quatre-vingts marcs dans le quinzième. On la vit tomber de plus en plus juſqu’au commencement de celui où nous vivons. Actuellement, elle rend dix-ſept à dix-huit cens marcs chaque année. C’eſt quinze ou ſeize fois plus que toutes les autres réunies.

L’alun, le ſoufre, le cobalt, le vitriol, ſont plus abondans. Cependant ce n’eſt rien ou preſque rien auprès du cuivre & ſur-tout du fer. Depuis 1754 juſqu’en 1768, il fut exporté, chaque année, neuf cens quatre-vingt-quinze mille ſix cens ſept quintaux de ce dernier métal. Alors, il commença à être moins recherché, parce que la Ruſſie en offroit de la même qualité à vingt pour cent meilleur marché. Les Suédois ſe virent réduits à diminuer leur prix ; & il faudra bien qu’ils le baiſſent encore pour ne pas perdre entièrement la branche la plus importante de leur commerce. Les plus intelligens d’entre eux ont pris le parti de travailler leur fer eux-mêmes, & de le convertir en acier, en fil d’archal, en clous, en canons, en ancres, en d’autres uſages de néceſſité première pour