Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v4.djvu/211

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y remarque quelquefois des parcelles d’or très-fines.

Ce mélange, à-peu-près conſtant, de la platine brute avec l’or & avec le fer, avoit fait ſoupçonner qu’elle pouvoit bien n’être autre choſe qu’un alliage de ces deux métaux ; & en effet, en fondant enſemble de l’or & du fer, ou mieux encore de l’or & du ſable magnétique, ſemblable à celui qui ſe trouve mêlé avec la platine, on obtient un alliage qui a quelques rapports apparens avec cette ſubſtance métallique : mais un examen plus approfondi ſemble avoir détruit cette opinion, & les expériences de MM. Macquer & Beaumé, & ſur-tout celles de M. le baron de Sickengen, paroiſſent avoir démontré, que la platine eſt un métal particulier, qui n’eſt formé de la combinaiſon d’aucun autre, & qui a des qualités qui lui ſont propres.

Le peu de connoiſſances que les chymiſtes ont eues juſqu’ici de l’hiſtoire naturelle de la platine, & la petite quantité qu’ils en ont eue en leur poſſeſſion, ne leur a pas permis d’y appliquer encore en grand les travaux de la métallurgie : mais les méthodes qu’ils