Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v4.djvu/51

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& on abolit les ſacrifices humains. Les deſcendans des légiſlateurs furent les ſeuls prêtres de la nation.

Les loix prononcèrent la peine de mort contre l’homicide, le vol & l’adultère. Cette sévérité ne s’étendit guère à d’autres crimes.

La polygamie étoit défendue. Il n’étoit permis qu’à l’empereur d’avoir des concubines, parce qu’on ne pouvoit trop multiplier la race du ſoleil. Il les choiſiſſoit parmi les vierges conſacrées au temple de Cuſco, qui étoient toutes de ſon ſang.

Une inſtitution très-ſage ordonnoit qu’un jeune homme qui commettroit une faute ſeroit légèrement puni ; mais que ſon père en ſeroit reſponſable. C’eſt ainſi que la bonne éducation verrière à la perpétuité des bonnes mœurs.

Il n’y avoit point d’indulgence pour l’oiſiveté, regardée avec raiſon comme la ſource de tous les déſordres. Ceux que l’âge ou les incommodités avoient mis hors d’état de travailler, étoient nourris par le public, mais avec l’obligation de préſerver du dégat des oiſeaux les terres enſemencées. Tous les citoyens étoient obligés de faire eux-mêmes