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Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v7.djvu/536

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néceſſaires pour attirer des nuages, & pour entretenir l’humidité, dont toutes les plantes propres à l’Amérique ont plus ou moins beſoin.

Enfin, aucune des ſommes que la vente des terres pourroit rendre, ne devoit tourner au profit du fiſc. Elles devoient être toutes conſacrées à des chemins, à des fortifications, à des objets utiles à ces iſles.

Il reſtoit à régler le ſort des François établis en grand nombre à la Dominique & à Saint-Vincent. Ces cultivateurs n’avoient aucune inquiétude ſur leur propriété. Ils l’avoient obtenue ou achetée des Indiens, & y avoient été confirmés par le gouvernement de la Martinique qui, en reconnoiſſance, exigeoit d’eux un léger tribut. Le premier de ces titres ne pouvoit être d’aucun poids aux yeux de la puiſſance conquérante ; & le ſecond étoit manifeſtement contraire aux conventions des cours de Londres & de Verſailles, qui s’étoient engagées, à ne pas permettre que leurs ſujets reſpectifs s’établiſſent dans ces iſles neutres.

Auſſi l’attente des hommes actifs qui devoient accélérer les progrès de deux colonies qu’ils avoient ſu fonder, fut-elle entièrement