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Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v7.djvu/71

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Nul danger n’eſt à craindre dans ces parages. Les vents ſont généralement favorables pour approcher, autant & ſi peu qu’on veut, des côtes. Si, ce qui eſt infiniment rare, leur ordre eſt interverti, ou qu’il ſurvienne quelque calme, on a la reſſource de mouiller par-tout ſur un fonds excellent.

Ces avantages ſont malheureuſement accompagnés de quelques inconvéniens. Des courans rapides s’oppoſent à l’arrivée des navigateurs. Que ſi, pour les éviter, on approche trop près de la terre, l’eau manque preſque par-tout. On n’en trouve pas même à l’embouchure des rivières qui ne peuvent recevoir que de très-petits bâtimens. Celle d’Aprouague eſt la ſeule qui en ait douze pieds. La, échoués ſur une vaſe molle, les navires peuvent ſe livrer ſans inquiétude à toutes les réparations dont ils ont beſoin. Cependant il leur convient de s’expédier fort vite ; parce que les vers, les eaux bourbeuſes, les pluies & les chaleurs y détruiſent, en fort peu de tems, les vaiſſeaux les mieux conſtruits, les mieux équipés.

Dans cette région, quoique voiſine de