Page:Raynal - L’Homœopathie, épître aux allopathes, 1855.djvu/13

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 10 —

Exemple : elle signale un cas de pleurésie.
Vite, des tourmenteurs la sombre frénésie,
Appelant ciel et terre en aide à leurs efforts,
Pour extirper le mal tapi sous ses renforts,
L’investira soudain comme une citadelle.
S’agit-il d’une femme, on s’empresse autour d’elle ;
Aux reptiles hideux que des marchands rivaux
Gorgent dans les marais du farcin des chevaux,
La douce patiente, à peine prévenue,
Aussitôt livrera des trésors de chair nue.
La sangsue alourdie et le mal persistant,
Sur les points suspectés la lancette hésitant,
Ici, plus loin, partout, l’acier plonge et s’abreuve.
Supposé qu’on résiste à cette rude épreuve,
Vous n’êtes point au bout, l’allopathe sait ça :
Reste la cantharide annonçant le moxa ;
D’où suit qu’en peu de temps, une atteinte légère
A fait déchoir Vénus du niveau de Mégère ;
Tandis que sans douleur, pour que le mal finit,
Peut-être il suffisait d’un soupçon d’aconit !


VI.


Quels faits passés d’hier, et dont l’orgueil se joue,
L’ont souffleté pourtant à plat sur chaque joue !