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Page:Rebière - Mathématiques et mathématiciens.djvu/338

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VARIÉTÉS ET ANECDOTES

graphiques et des chemins de fer ont désormais rendu inévitable l’adoption de l’heure unique. Déjà, tout ce qui tient aux relations par lettres ou par télégrammes, c’est-à-dire presque toute la vie active, a continuellement besoin et se sert de l’heure de Paris. L’administration des postes et télégraphes règle les pendules ou cartels de tous ses établissements d’après l’heure, temps moyen de Paris. Cette heure est transmise, au début de la journée, dans les bureaux télégraphiques et les bureaux mixtes. Elle est prise aux horloges des gares de chemins de fer et portée par des courriers aux bureaux de poste non pourvus de télégraphes. Il en résulte que la plupart des agglomérations ont les plus grandes facilités à avoir l’heure, sans observations, sans cadrans solaires et sans calculs.

D’ailleurs, l’unification horaire est adoptée déjà par de nombreuses villes et le monde savant réclame instamment cette réforme qui a fait l’objet de vœux émanant d’associations scientifiques et du bureau des longitudes.

L’exposé des motifs fait remarquer que cette modification sera à peine sensible sur la plupart des points du territoire et que l’inconvénient passager qu’elle présente aura pour contrepoids des avantages positifs qui le compenseront largement. Il répond au surplus à la principale objection par l’observation très judicieuse qui suit :

Quant à l’objection qu’après la réforme le midi légal ne coïncidera plus jamais avec le passage du soleil au méridien, on ne voit pas en quoi ce nouveau midi, milieu du jour, perd à ne point s’accorder avec la cul-