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PRÉLIMINAIRE.

diverses formes de gouvernement, avec leurs institutions civiles et religieuses. Vous examinerez leurs progrès et leurs méthodes dans l’arithmétique et la géométrie, dans la trigonométrie, les mesures, la mécanique, l’optique, l’astronomie et la physique générale ; leurs systèmes de morale, de grammaire, de rhétorique et de logique ; leur habileté dans la chirurgie et la médecine, et leurs progrès quelconques dans l’anatomie et la chimie. Vous y ajouterez des recherches sur leur agriculture, leurs manufactures, leur commerce ; et tandis que vous étudierez avec plaisir leur musique, leur architecture, leur peinture et leur poésie, vous ne négligerez pas ces arts secondaires qui procurent ou perfectionnent les jouissances et même les agrémens de la vie sociale. Vous remarquez sans doute que, dans cette énumération, je ne parle point des langues de l’Asie, dont la diversité et la difficulté s’opposent aux progrès des connoissances utiles ; mais je n’ai jamais considéré les langues que comme de simples instrumens du savoir réel, et je pense qu’on a tort de les confondre avec lui. Il est néanmoins indispensablement nécessaire de s’en instruire ; et si au persan, à l’arménien, au turk et à l’arabe, on pouvoit joindre non-seulement le sanskrit, dont nous avons maintenant l’espérance de voir déterrer les trésors, mais encore le chinois, le tartare, le japonois et les divers dialectes des îles, nous aurions devant nous une mine immense, que nous exploiterions avec autant de plaisir que d’avantage.

Après vous avoir soumis ces idées imparfaites sur les limites et les travaux de notre Société future, je vous demande