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NOTES.

aussi-bien que menes, mens et mind, dérive de la racine men [comprendre] ; et tous les Pandits conviennent qu’il signifie intelligence, sur-tout dans la doctrine du Vêda. Voyez dans le tome III des Works of sir William Jones, les Institutes of Hindu laws, or the ordinances of Menou, &c. verba/ly translated from the original sanscrit, pag. 56, 57 et 58 ; et, ci-après, mes notes sur la littérature des Hindous.

(55) Dherma radjah signifie le roi ion et vertueux : on suppose qu’il régna dans le cours du troisième âge du monde, qui finit il y a environ cinq mille ans. Voyez Kindersley’s Specimens of Hindoo literature, p. 88, not.

(56) Je crois que ce mot sanskrit signifie pire des pires.

(57) Yama râdjah décerne les peines et les récompenses, juge les bonnes et les mauvaises actions, punit les crimes ; c’est le premier ministre de Chiva, ou Sîva (la divinité destructive) : en un mot, son ministère répond à celui de Minos, juge des enfers chez les anciens. On le désigne sous les titres de Dherma râdjah [roi de la vertu, des bonnes œuvres], Pidroubadi [seigneur des morts], Samavarti [qui établit les compensations, les proportions, c’est-à-dire, qui balance les bonnes et les mauvaises actions], Krdânda [secrétaire de la vie humaine], Chamouna [Styx], Yamounabhrâda [frère du Styx], Chradadêva [dieu qui fait pleurer], &c. Il a pour serviteurs différens démons. Les Indiens le représentent avec une fourche à la main droite et un miroir dans la gauche, pour observer les actions des hommes, &c. Auprès de lui sont des génies qui, avec des cailloux noirs et blancs, calculent les bonnes et les mauvaises actions des humains, afin d’en rendre compte au dieu. Au-dessous, des aines sont torturées dans des chaudières, rôties à la broche, percées et remuées avec des fourches, &c. Le même dieu est connu des Tibétains sous le nom de Chintchetchokiel, Ils croient, comme les Indiens, que toute ame dégagée de son corps doit comparoître devant lui, pour être sévèrement jugée. Quelque ridicules que soient ces idées, 0Il les retrouve encore ailleurs que dans Flnde et au Tibet : on peut au moins en conclure que ces nations, comme l’observe très-bien le P. Paulin de Saint-Barthélemi, croient à l’immortalité de l’ame et à une autre vie. Voyez son Systema Brahmanicum, p. 177-180.

(58) Un Guèbre ou Pârsy, le même, je crois, que Bahman, dont notre