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Page:Recherches asiatiques, ou Mémoires de la Société établie au Bengale, tome 1.djvu/429

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NOTES

qui depuis quelques années est fameuse par la défaite de Sérâdje èd-doùlah. Ces deux branches se rencontrent près du vénérable séminaire hindou de Nayadouyp ou Nédîyâ, et coulent à grands flots à travers les établissemens européens, pour se jeter dans une baie près d’une île qui porte le nom de Sagiir, soit à cause de la mer voisine, soit à cause d’un ancien râdjah célèbre par sa piété. M. Jones parle épisodiquement des soundarabans ou belles forêts qui méritent bien en effet celte honorable dénomination. Ces forêts sont situées entre le Bhûguirathî et le grand fleuve ou le bras oriental, qui forme plusieurs îles considérables par sa jonction avec le Brahmâ-poutre : une de ces îles, aussi-bien qu’une ville située auprès du confluent, tire son nom de Lakchmî, la déesse de l’abondance. Voyez Jones’s Hymn to Ganga, tome I. Cf, page 257, de l’Asiatick Miscellany, Calcutta, 1785, et tome VI, page 383, des Works of sir William Jones ; Georgi Alphabetum Tibetanum, page 344 ; Voyage du Bengale à Saint-Pétersbourg, tome I.er, pages 24 et 32.

(116) Nommé vulgairement Djemnah. Voyez ma note ci-dessus, page 275.

(117) Saresouatî, épouse de Brâhmah le créateur, préside à l’imagination et à l’invention, de manière qu’on peut à certains égards lui donner le titre de créatrice. Nous avons déjà observé que les trois personnes de la Trinité indienne ont chacune leur épouse ou puissance subordonnée. Saresouatî est adorée comme patronne des beaux-arts, sur-tout de la rhétorique et de la musique, comme l’inventrice de la langue sanskrite et du caractère dêvanagary, ainsi que des sciences dont l’écriture perpétue la connoissance : ainsi ses attributs correspondent à ceux de la Minerva musica des Grecs et des Romains, laquelle inventa la flûte et présidoit à la littérature. Quant à la rivière à laquelle la déesse indienne a donné son nom, elle est, sans doute, plus fameuse par ce nom que par la longueur de son cours ; car elle ne se trouve pas indiquée sur la grande carte de l’Inde de M. le major Rennell, ni dans son excellent Atlas du Bengale, dont les n.os 12 et 14 renferment les environs d’Allah-âbâd, et conséquemment de la jonction du Djemnah avec le Gange.

(118) Le laconisme de M. Jones touchant une divinité grecque célèbre par ses expéditions dans l’Inde, nous paroît un problème. Nous ne nous flattons pas de pouvoir dédommager nos lecteurs, du silence de ce savant ; nous nous bornerons à indiquer quelques rapprochemens qui feront peut-être