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Page:Reclus - Histoire d’un ruisseau.djvu/196

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CHAPITRE XII

LA PROMENADE


Déjà si charmant et si varié pour le Robinson étendu sur son îlot ou perché sur un tronc d’arbre, l’aspect du ruisseau est bien plus gracieux encore pour le promeneur qui suit le rivage de méandre en méandre, cheminant tantôt sur les rochers enguirlandés de ronces, tantôt dans l’herbe épaisse des prairies, ou bien sous l’ombre mobile des rameaux agités. Tous cependant ne savent pas jouir de cette beauté des eaux courantes. Le malheureux qui se promène par fainéantise et pour « tuer » ses heures qu’il n’a pas la force d’employer, voit partout des objets d’ennui, même dans la cascade et le remous,